La maison des MacAdams

Les jumelles et leurs amis se sont donnés rendez-vous pour fêter Halloween dans un endroit très spécial... Il s'agit d'une vieille maison perdue dans la forêt de Canelle qui longe le lac Catuga, où ils ont décidé de passer la nuit.

Une histoire lugubre s'y était déroulée. On racontait que les corps de tous les membres de la famille qui demeurait là avaient été trouvés en piteux état dans les quatre coins de la maison. On les avait enterrés par la suite dans le jardin, derrière la maison.

Cette affaire avait été classée non résolue en 1863. Depuis, toutes les personnes qui avaient voulu s'y installer, avaient disparu ou avaient déménagé dans les premiers jours (et même pendant la nuit !) de leur arrivée. Maintes légendes et histoires invraisemblables entouraient cette demeure, mais toutes étaient d'accord sur un point : elle était hantée...

Joanne retrouve Ludovic, Frédérique et les filles devant la fameuse maison hantée.

Joanne : Salut tout le monde ! Alors, pas trop angoissés à l'idée de rentrer à l'intérieur ?

Anna : Moi j'suis plutôt pressée de rentrer car ça fait déjà 10 minutes que je me les pèle ! Ta soeur n'est pas avec toi ?

Joanne : Non, elle est passée chez un costumier. Elle n'avait rien pour se déguiser. Moi j'ai pris ce que j'ai pu trouver dans la garde-robe de ma mère. Et Marc ? Il n'est pas encore arrivé ?

Ludovic : Il est retourné chercher sa guitare. On les attend ou pas ?

Frédérique : Non, on rentre ! Je veux voir comment c'est à l'intérieur !!

Curieux et un peu stressés, ils entrèrent à la file indienne, s'accrochant les uns aux autres. La maison était assez délabrée, surtout dans ce qui devait être le salon, et à part quelques meubles, elle était plutôt dépouillée. Ils firent un bref tour du rez-de-chaussée, mais n'osèrent pas monter à l'étage. Sur ces entrefaites, Marc et Hellen arrivèrent l'un après l'autre.

Marc : Hellen ! Tu es splendide !

Hellen : Tu n'es pas mal non plus ! Ça va ?

Sophie : Vous êtes bien assortis tous les deux, vous venez de quelle époque ?

Diana : On a trouvé la cuisine et les appareils semblent fonctionner correctement. Joanne et Anna sont en train de préparer un dîner "halloweenesque" ! Vous venez ?

Les tombes de la famille
Ils allumèrent les bougies et festoyèrent sur la belle table en bois massif qu'ils avaient préalablement dépoussiérée (et il y avait de quoi faire un incendie !!). Rires et histoires à se glacer le sang fusèrent, et l'ambiance était à l'insouciance. N'empêche qu'ils avaient tous tendance à observer les zones d'ombres de la pièce.
Alors qu'ils étaient en train de se raconter des histoires de revenants, Sophie eut une révélation :

Sophie : Dites, je n'ai jamais fait de spiritisme de ma vie, et je crois que ce soir est le jour (ou plutôt la nuit !) idéal pour s'initier !? Qu'en dites-vous ?

Seules Diana, Anna et Joanne relevèrent le défi. Elles trouvèrent dans le petit salon, la seule pièce vraiment meublée du rez-de-chaussée, une espèce de boule en verre dont elles se servirent comme boule de cristal.

Joanne : C'est nul, c'est pas comme ça qu'on doit faire ! Il faut qu'on ait un abécédaire !

Diana : Mais non, il suffit d'invoquer un esprit dans la boule de cristal !

Sophie : Du cristal ça ? Ça m'étonnerait !

Encouragée par les rires, Diana formula une incantation de son cru, accompagnée de grands gestes. Mais contre toute attente, un phénomène étrange se passa :

Esprit : Qui ose ainsi faire intrusion dans ma maison !! Je suis Vladimir MacAdams, héritier légitime des MacAdams et de cette maison ! Elle m'appartient de plein droit et quiconque y pénètre subira ma vengeance !

Il disparut aussi vite qu'il était apparu. Les filles se regardèrent d'un air inquiet. Diana poussa un petit rire nerveux et proposa qu'elles aillent rejoindre les autres. Elles s'empressèrent de quitter la table de spiritisme et décidèrent tacitement de ne pas aborder le sujet.

Eclats de rires et gaieté envahirent rapidement la maison lorsqu'ils s'installèrent tous autour du feu de camps que les garçons avaient réanimé dans les traces laissées par quelque clochard ou vagabond.