Saison 2
Episode 6 : Dérapages

Résumé : Kary a disparu samedi alors qu'elle devait rester chez Cathy. Hellen devait enregistrer les choeurs pour la maquette de Marc, mais elle n'y est toujours pas allée.

Chez les O'Connells, l'angoisse est à son comble, ils attendent le compte-rendu de la police au sujet de la disparition de Kary. James est pour l'occasion venu chez Cathy.

William : La police confirme la disparition d'Emilie également. Ils en concluent qu'elles ont fugué toutes les deux ensemble. Leur signalement a été envoyé dans toutes les villes environnantes et dans les gares, stations de bus et aéroports. C'est tout ce qu'ils peuvent faire pour l'instant...

James : Merci mon grand. Ca va aller ?

William : Oui, je crois... J'vais me chercher quelque chose à boire. Quelqu'un veut quelque chose ?

William profite de son excuse pour téléphoner à Camille, de la cuisine.

William : Salut Camille... bof... Ils ne l'ont pas retrouvée... Pour eux, c'est une fugue... Ben si, c'est un peu de ma faute ! J'avais vu qu'elle n'allait pas bien, et j'ai rien fait pour l'aider... Je sais que ça arrive relativement souvent aux ados, mais ça fait déjà trois jours... Elle peut être déjà loin, et qui sait ce qu'il peut lui arriver !

En effet, Emilie et Kary sont bien parties ensemble, mais pas très loin. Elles traînent dans le quartier malfamé de Goldlake City, l'ancien quartier des mineurs qui est laissé à l'abandon.

Kary : J'ai faim, j'ai froid et je suis crevée !...

Emilie : Arrête de te plaindre ! T'étais d'accord, je t'ai pas forcée à me suivre ! C'est même toi qui as suggéré l'idée.

Kary : Ca n'empêche... Toute seule, je l'aurais sûrement pas fait.

Emilie : Ben si tu veux rentrer, vas-y. Pour moi, c'est trop tard maintenant.

Kary : Je vois pas pourquoi.

Emilie : Parce que d'un, mon père va me tuer si je rentre, et de deux, ici je suis pas obligée de jouer la comédie. Je suis enfin libre d'être moi !

Occupées à leur chamaillerie, elles ne voient pas venir le jeune homme derrière elles...

L'homme : Alors les filles, on est perdu ?

Emilie : Occupe-toi de tes affaires, on a besoin de personne !!

Kary (chuchotant) : Arrête ! L'énerve pas, on sait pas comment il peut réagir !

L'homme : Allez, te fâche pas jolie demoiselle, je ne vous veux aucun mal...

Il se rapproche des filles, qui, dans un hurlement, tentent de s'enfuir. Il arrive cependant à attraper Kary au vol, par le bras...

Depuis la fugue de Kary, James va de moins en moins bien et se laisse totalement aller, malgré les attentions de Suzanne.

Suzanne : James...

James : Laisse-moi tranquille, j'ai besoin de personne !

Suzanne : Ca ne sert à rien de boire, ça ne la fera pas revenir.

James : C'est de ta faute tout ça ! Si tu n'avais pas dit à tout le monde que tu t'installais !! J'étais même pas d'accord et de toute façon, ç'aurait été à moi de le dire. Tu savais qu'elle te détestait !

Suzanne : Mais James, je croyais que...

James : Tu n'en fais toujours qu'à ta tête : l'avis des autres, tu t'en fous !! VA-T-EN !

Suzanne : Ca fait deux fois que tu me vires... Je suis revenue parce que je pensais que tu aurais besoin de moi. Je vois que je ne te sers à rien, alors continue de te soûler, mais sache qu'il n'y aura pas de troisième fois.

Suzanne laisse donc James à ses bouteilles et s'en retourne chez elle. Mais elle est trop inquiète pour lui, alors elle met sa fierté dans sa poche, et part rendre visite à quelqu'un...

Cathy : Suzanne ?! Que faites-vous là ?

Suzanne : Je suis désolée de venir vous déranger à cette heure-ci, surtout avec ce que j'ai à vous dire, mais c'est important...

Cathy : Je... ce... Entrez, je vous en prie.

Cathy : Qu'est-ce qu'il y a ?

Suzanne : Ca me fait mal d'avoir à venir et de vous dire ça, mais je tiens à lui, vous comprenez ? Avec la fugue de Kary, il ne va vraiment pas bien... Quand il vient chez vous, il fait bonne figure, mais sinon... Il boit...

Cathy : Pardon !?

Suzanne : Oui, il est soûl du matin au soir. Vu qu'il a pris un congé pour le travail, il se laisse complètement aller... et je ne peux rien faire pour lui. Vous, vous le connaissez depuis plus longtemps... Vous trouverez peut-être les mots qu'il faut...

Cathy remercie chaleureusement Suzanne de lui avoir tout dit, car elle se rend bien compte que la démarche n'a pas été évidente pour elle. Elle enfile son manteau, et part directement chez James. Elle sonne mais personne ne répond. La porte n'est pas fermée à clé, alors elle entre, laisse son manteau dans le vestibule...

Cathy : James ? Tu es là ?... Je rentre...

Elle n'eut pas longtemps à le chercher. James était étendu sur le sol, complètement ivre, à ronfler comme un porc. Cathy l'installa sur le canapé du mieux qu'elle put et resta près de lui pour la nuit, après avoir téléphoné aux enfants pour ne pas qu'ils s'inquiètent.

A la maison, les grands ressentent un malaise certain.

Joanne : Si maman ne rentre pas, moi, je ne reste pas ici. Cette maison est trop grande et trop vide d'un coup, ça m'angoisse...

Hellen : Tu vas dormir chez Ludo ?

Joanne : Oui, je préfère... C'est trop de stress pour le bébé sinon...

Hellen : OK, repose-toi bien... Restes-y peut-être quelques jours, je te tiendrais au courant de ce qui se passe ici.

William : En cas de tempête, les rats abandonnent le navire !...

Hellen : Ne sois pas méchant avec elle. Je crois qu'elle souffre déjà suffisamment. Elle regrette de ne pas avoir fait comprendre à Kary qu'elle l'aimait quand même, malgré leur distance... Bon, on est plus que tous les deux ici... Qu'est-ce qu'on fait ?

William : J'en sais rien... Le concours est pour bientôt, mais j'ai pas trop la tête à ça ! Et puis... Joanne a raison... La maison est bien vide d'un coup... presque morbide...

Hellen : Allez, on ferait mieux d'aller s'aérer la tête ! Viens, je t'emmène.

Hellen et William prennent donc la voiture pour aller en ville, pour tenter de se distraire un peu. Ils se rendent à l'espace Solona, direction la salle de jeux !

Hellen : Tiens, on va se défouler là-dessus, tu veux ?

William : Regarde le mec là-bas... on l'a jamais vu par ici !?

Hellen : Des nouvelles têtes en cours d'année, ça fait bizarre, c'est vrai. Mais même si Goldlake City n'est pas bien grand, ça veut rien dire ! On ne connaît pas tout le monde...

William : Tiens, y a Marc aussi !

Hellen : Oh mince, j'espère qu'il ne m'a pas vue...

William : Je crois que c'est loupé, il vient vers nous.

Marc : Salut Hellen. William.

William : Salut ! Bon bah... Je vais chercher à boire, hein !

Hellen : Marc, je suis désolée, je...

Marc : Ca va, laisse tomber... j'ai vu dans le journal pour Kary... Ca va toi ?

Hellen : Je tiens le coup. Je crois que c'est pour les parents le plus dur... c'est comme un échec pour eux. Ils ont l'impression d'avoir fauté quelque part.

Marc : Tu sais que si tu as besoin, je suis toujours là.

Hellen : Je sais. Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis bien entourée... Je voulais m'excuser de ne pas être venue pour l'enregistrement. Je vais venir, c'est promis.

Marc : T'es pas obligée, t'as tes occupations et tes soucis... Allez, salut...

Le lendemain matin, chez James, Cathy surveille le réveil difficile de celui-ci.

Cathy : Ca va mieux ?

James : Mmmm... Juste un horrible mal de crâne... Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

Cathy : Je viens m'occuper de toi, comme tu t'es occupé de moi... Un café bien fort, ça te dit ?

James : Je suis désolé... tout est de ma faute...

Cathy : On en parlera plus tard, d'accord ? Pour l'instant, faudrait te remettre sur pied !

James : Merci...

Cathy : Y a pas de quoi...

La suite au prochain épisode...