Saison 3
Episode 7 : Souvenirs

Résumé : Lors de sa dernière visite à Cascade, Hellen a fait une mise au point en discutant avec sa meilleure amie Michelle. Celle-ci l'a encouragée dans sa carrière tout en prenant elle-même la résolution de laisser tomber William, dont elle est malgré tout amoureuse, pour trouver un autre homme.
Camille a de son côté mis les points sur les I avec William : elle ne sortira pas avec lui vu qu'elle n'aime pas les garçons...
Joanna, elle, a la surprise de la présence de Ludovic qui a profité de ses quelques jours de "permissions" de son club pour venir la voir.
Enfin, James, laissé seul depuis que Suzanne est partie apprendre à connaître son fils loin d'ici, consacre son temps à aider Cathy à retrouver la mémoire.

Pendant une séance d'essayage dans une boutique, Hellen croit apercevoir sa soeur Kary. Très troublée, elle n'est plus très attentive au boulot et Marc finit par la prendre à part.

Marc : Hé, Hellen, mais qu'est-ce qu'il t'arrive !?...

Hellen : Je... rien... c'est que... Je crois avoir vu Kary...

Marc : Kary ? Ta petite soeur ? Elle serait ici, à Terossa ?

Hellen : Je ne sais pas, je suis pas sûre que ce soit elle, elle était tellement différente...

Marc : En six mois, on peut changer tu sais, surtout à son âge et dans les conditions de vie qu'elle a pu connaître... Mais tu l'as vue où ? Qu'est-ce qu'elle faisait ?

Hellen : Rien de particulier, elle regardait des fringues dans une boutique du centre ville... Je n'arrive pas à croire que ça pourrait être elle !

Marc : Ecoute, on termine au mieux notre séance photo et on va faire un tour en ville, histoire de voir si on la trouve. Ca te va ?

Hellen : OK, ça marche. Il faut que j'en aie le coeur net !

A l'hôpital, James ouvre l'album de photos qu'il a ramené et commence à raconter l'histoire de la famille, depuis leur rencontre.

James : Regarde, c'est notre toute première photo, c'est un de mes amis qui l'avait prise. On venait juste de se rencontrer, à un meeting contre la guerre en Simérie... Et oui, je n'étais pas encore militaire à cette époque ! Ca remonte !
Enfin bref, je ne savais pas comment t'aborder, tu étais tellement belle et toujours plongée dans tes livres...

Cathy : Hum, apparemment tu as fini par faire le pas !?

James : Oui... euh... pour dire la vérité, c'est dû à un pari. Ben oui, il fallait bien que je trouve le courage de t'adresser la parole ! Enfin, j'ai quand même eu mes 10$ (rires).

James : Enfin bref, au bout d'un an et demi je crois, j'ai franchi le pas et je t'ai demandé en mariage. Le 12 juin 1980. c'est notre mariage...
On a fait ça en toute intimité, on était jeune et vraiment pas riche. Tes parents étaient venus mais le prix du billet d'avion les a empêchés de participer plus financièrement et mes parents, en plus de ne pas être très contents de ce mariage, étaient extrêmement radins ! (rires)
Mais ça a été une journée magique... dommage que tu n'en ais plus le souvenir...

Cathy : En tout cas, nous sommes très beaux sur cette photo...

Cathy : Et là ? Je parais bien grosse !

James : Ah oui !... C'est juste avant mon départ, quand j'ai été appelé. Je m'en voulais terriblement de te laisser alors que tu attendais les jumelles, mais je n'ai pas eu le choix. L'armée récupérait tous les jeunes qu'elle pouvait pour nous envoyer au front...
La grossesse t'allait tellement bien tu étais rayonnante ! et puis c'est dans notre première maison que tu nous vois installés !

Cathy : La déco a l'air superbe dis-moi ! (rires)

James : (dans un éclat de rire) C'était les couleurs de l'époque !

Camille et Michelle se sont beaucoup rapprochées depuis qu'elles vivent sous le même toit. Toutes deux ne pouvant se confier à Hellen absente, elles se sont tout naturellement tournées l'une vers l'autre, malgré les disputes qui ont forcément lieues entre deux nanas qui cohabitent.

Parties se balader en ville, Michelle, forte de ses nouvelles résolutions, y va de ses commentaires sur tous les garçons qu'elles croisent.

Camille : Mais t'as fini oui, tu me fais honte !

Michelle : Rhô ! Chochotte ! Faudrait p't-être que tu te dévergondes toi aussi !... C'est vrai ça, y a pas que les études et le boulot dans la vie ! J't'ai jamais vue traîner avec un mec, enfin à part Will, mais lui il compte pas !

Camille : Pourtant ! C'est le seul garçon qui m'ait ouvertement fait des avances !...

Michelle : Ah bah d'accord... je comprends mieux pourquoi il ne voit pas les miennes ! S'il n'a d'yeux que pour toi !... Et moi qui n'ai rien vu, je suis vraiment une cruche...

Camille : Mais non, ne dis pas ça ! C'est pas vrai. Moi-même je ne savais pas qu'il s'intéressait encore à moi alors... Enfin, maintenant je crois qu'il a compris qu'il n'a aucune chance !

Michelle : C'est vrai ? Il ne t'intéresse vraiment pas ? Tu crois que j'ai encore mes chances ?

Camille : Qui risque rien n'a rien, non ? Vas-y, ça ne me dérange pas.

Michelle : Elle saute au cou de Camille et l'embrasse. Oh merci ! T'es géniale ! Faut que je monte mon plan d'attaque alors... Merci !!

Michelle plante là Camille, qui sent son coeur battre à mille à l'heure. Elle a soudain très chaud et les yeux humides... elle chasse d'un coup de tête les pensées qui osaient soudainement lui traverser l'esprit...

James rentre heureux de sa visite à l'hôpital, même si Cathy ne se souvient de rien... parce que Cathy ne se souvient de rien. Elle ne sait pas pourquoi ils ont divorcé et ne le demande pas. Elle a l'air heureux de découvrir la vie qu'ils ont eu ensemble et ils semblent se retrouver enfin.
James s'empêche de trop se monter la tête, mais pourtant...

Le téléphone se met à sonner et James sort de ses songes. Il pose ses affaires et se dépêche de décrocher.

James : Allô ? James O'Connells à l'appareil.

Suzanne : C'est moi James ! Suzanne ! Comment vas-tu ?

James : Oh, Suzanne !... Ca va bien merci, et toi ? Ton séjour ? Tout se passe bien avec Jérémy ?

Suzanne : Oui, à merveille ! On s'est réconcilié, il comprend ce que j'ai vécu et ne me tient par rigueur de l'avoir confié à d'autres. Ses parents sont très gentils et je suis ravie qu'ils se soient occupés de lui !

James : Et bien tant mieux, je ne pouvais rêver mieux pour toi.

Suzanne : Merci, tu es un amour ! D'ailleurs j'ai une bonne nouvelle pour toi : je rentre !

James : Ah !?... Tu reviens... définitivement ? Ou tu fais juste un saut ?

Suzanne : Non-non, je reste avec toi mon amour ! On va enfin pouvoir vivre ensemble !

Les jours de permission sont terminés pour Ludovic, il doit retourner à Antiniac suivre son entraînement et se préparer pour les prochains championnats. Son séjour a été bref, mais il en a profité à fond pour s'occuper de Lise et de Joanne.

Joanne : Tu vas nous manquer Ludo...

Ludovic : Vous aussi... C'est trop dur de partir... encore une fois... Je ne sais pas quand je pourrais revenir en plus....
Et si je vous emmenais dans mes bagages, hein dis ?!

Joanne : On en a déjà parlé Ludo... Ma vie est ici, auprès de ma famille, de ma mère... et puis il y a le magasin aussi.

Ludovic : Je sais tout ça, mais on sait jamais : ça ne coûte rien de demander !... Allez, mon avion ne va pas m'attendre et le taxi est là... Je...enfin... tu sais quoi !...

Joanne : ...Moi aussi, Ludo... Fais bon voyage...

Diana, qui s'était tenue à l'écart pendant leurs adieux, s'approche doucement de Joanne et lui caresse les cheveux.

Diana : Ca va aller ma grande ? Tu tiens le coup ?

Joanne : Elle voit le taxi tourner et ne peut se retenir d'éclater en sanglots Oh ! C'est trop dur Diana !...snif... Si tu savais comme je l'aime !...

Diana : Je le sais. Et il t'aime aussi, ça se voit... Je vais te dire une chose, ne le prend surtout pas mal mais... Pourquoi ne le suis-tu pas ?

Joanne : Mais... et nous, la boutique, nos projets ?

Diana : Y a toujours moyen de s'arranger ma grande. C'est l'homme de ta vie et vous vous torturez inutilement. Et puis Lise a le droit de connaître son père autrement qu'en coup de vent !

Joanne : Oui, je sais tout ça... mais c'est pas si facile...

La suite au prochain épisode...