Saison 3
Episode 5 : Confidences

Résumé : Lors de sa visite à l'hôpital, Samuel a enfin laissé parler ses sentiments sur le simple appel de son nom par Cathy. Les parents de Cathy sont d'ailleurs venus la voir maintenant qu'elle est réveillée et se font héberger par William et ses nouvelles colocataires. Hellen profite de son dernier week-end de liberté pour rentrer à Cascade, avant que sa carrière ne prenne trop d'ampleur.

Samuel avait eu le temps de se calmer, malgré la force de ses émotions qui le tenaillaient encore. Cathy, fatiguée par ces "retrouvailles" s'était paisiblement endormie. Samuel la veillait quand l'infirmière vint le chercher pour la fin des heures de visite.

Dans le couloir, le Dr Richard, surprise de voir un nouveau visiteur sortir de la chambre de Cathy, vint à sa rencontre.

Dr Richard : Monsieur ?!

Samuel : Oui ?

Dr Richard : Je suis le Dr Richard, la neurochirurgienne de Mme O'Connells.

Samuel : Oh ! Je suis un de ses amis, comment va-t-elle Docteur ?

Dr Richard : Son état est stationnaire. Nous essayons de lui trouver un stimulus pour avoir enfin une réaction de sa part afin d'en savoir plus sur les liaisons cérébrales que nous ne pouvons détecter avec nos appareils.

Samuel : Ah... Elle m'a dit qu'elle ne savait pas ce qu'il lui arrivait.

Dr Richard : "Elle vous a dit" ??!! Comment ça ? Elle vous a parlé ?

Samuel : Euh oui, elle a juste dit ça, après elle s'est endormie...

Dr Richard : Nom de Dieu ! Mais je veux en savoir plus ! Qui êtes-vous pour elle ? Attendez, venez dans mon bureau, nous allons discuter !...

Dans la maison de Cathy, grands-parents, petits-enfants, arrière-petite-fille et les deux amies de la maisonnée ont pris le repas tous ensemble. William ne décrocha pas un mot et sortit le plus vite possible de table. Il profita de l'excuse de coucher sa petite nièce et alla s'enfermer dans sa chambre. Son grand-père le rejoignit un peu plus tard.

Opa : Je peux entrer ?

William : Comme tu veux Opa.

Opa : On se fait une petite partie voir si j'arrive encore à te battre ?

William : Si ça peut te faire plaisir...

Ils s'installèrent en silence et commencèrent à jouer. William se complaisait dans son silence, mais son grand-père ne voulait pas en rester là.

Opa : Alors fiston, dis-moi un peu. Comment ça va ?

William : Ca va...

Opa : Et tes études ? Raconte-moi ce que tu fais.

William : Je suis une formation en physique-chimie à l'université... J'espère rentrer dans un labo cet été pour un p'tit job... comme ça...

Opa : Ah ! C'est bien ça, faut continuer à être sérieux. Et pour ta mère, tu vis ça comment ?

William : Bon, si tu jouais un peu au lieu de bavasser !?

Opa : Réponds-moi William, je t'ai posé une question !

William : Mal, voilà t'es content ? Comment veux-tu que je vive ça ? Mes parents divorcent, on déménage, ma soeur disparaît et ma mère se retrouve à l'hosto à nous regarder comme des fous et tu voudrais que j'aille bien ? Je fais ce que je peux, c'est tout !

William craque et son grand-père se lève pour le prendre dans ses bras. Ce sont des larmes de rage et d'impuissances qui coulent sur ses joues.

Opa : C'est bien fiston, c'est bien... Ne garde pas ça pour toi, il faut que tu en parles, il faut que tu évacues... Ca va aller... Liebe...

Hellen a entraîné Michelle dans le jardin afin d'être un peu tranquilles, et les deux amies discutent sur la balancelle.

Hellen : Ca y est !... J'en reviens pas... Quand je pense que le single va enfin sortir !! Tu sais que M. Hepburn nous a dit que nous allions faire les séances photos et le clip de SOS ?

Michelle : Oh ! Il faut que tu me le fasses écouter ! J'ai trop hâte de voir ce que ça donne !

Hellen : T'inquiète pas, tu auras le single en avant première !...

Michelle s'inquiète de voir le visage de son amie s'assombrir.

Michelle : Qu'est-ce qu'il y a ?...

Hellen : J'aurais aimé que ma famille soit aussi enthousiaste que toi...

Michelle : Faut les comprendre aussi, ils sont obnubilés par ta mère et leurs propres problèmes.

Hellen : Mais moi aussi je m'inquiète pour elle ! Je voudrais qu'elle se rétablisse, qu'on soit comme avant, qu'elle m'encourage comme elle le faisait avant !... Et puis Joanne... Elle aussi elle s'en fout...

Michelle : Je crois pas non, c'est juste que vous n'avez plus les mêmes liens qu'avant.

Hellen : Oui, je sais. J'aurais jamais dû lui dire ce que je lui ai dit, surtout que je partais peu après. On n'a pas eu le temps de réparer... Je m'en veux...
Après un moment de silence
Et toi alors ? Comment ça se passe ?

Michelle : Au boulot, super. Ca me plait vraiment ce que je fais, et puis je peux vous aider avec votre mère, et ça, ça me fait vraiment plaisir. Déjà que ton père nous a permis à Camille et à moi de nous installer ici !
Par contre, ça devient invivable avec Will. C'est comme un fantôme errant dans la maison. J'ai beau essayer de le secouer, il a le regard mort... Ca m'énerve !!

Hellen : J'ai vu ça... Mais vous deux alors ? Vous n'avancez plus ?

Michelle : Pff... Tu parles, ça n'a jamais avancé ! Avant l'accident de ta mère, il me fuyait déjà, alors après !...Mais bon, je sais pas ce qu'il m'a pris avec lui, même en vivant ensemble, il ne me voit pas... Il ne voit personne d'ailleurs... Je ferais mieux de chercher ailleurs !

Hellen : Et de redevenir un coeur d'artichaut ? Attends, mais tu te rends pas compte que depuis quatre mois tu n'as même pas dragué un garçon ? Alors qu'avant tu ne restais pas une semaine célibataire ? Je crois que ton record c'était trois mois, non ? Quand tu croyais être vraiment amoureuse et que Thibault t'a larguée. Ca a été ta plus longue peine de coeur.

Michelle : Mais ça n'empêche que ça ne sert à rien de courir après un mec qui ne s'intéresse pas à toi. Ma vie d'avant me convenait très bien.

Hellen : Si tu le dis... mais tu ne pourras pas m'obliger à te croire.

Samuel rentre fatigué de sa journée. Il sait que s'il a craqué ainsi auprès de Cathy, c'est à cause du stress de son travail et du poids de ses remords qu'il avait refoulés. Il gare sa voiture dans la résidence et suit le chemin dallé qui l'amène devant sa porte.

Il salut d'un signe de tête sa voisine qui le gratifie d'un large sourire et d'un regard pénétrant. Il est troublé par sa beauté, mais il est trop pressé de se coucher pour y prêter plus attention.
Il referme donc sa porte et grimpe l'escalier qui le mène à son lit.

Quelques heures plus tard, son réveil-matin interrompt sa nuit. Il est à pein sept heures, et devant lui flotte encore un visage ravissant orné de deux magnifiques yeux félins qui le fixent intensément, et d'un sourire gracieux découvrant des petites dents de nacre...

La suite au prochain épisode...