Saison 2
Episode 14 : Interrogations

Résumé : Ludovic, qui s'est installé avec Joanne depuis près d'un mois, prépare intensivement son championnat de natation. Depuis le séjour de Michelle, sa meilleure amie, Hellen remet de l'ordre dans sa vie sentimentale. William et Camille, sous l'influence de Bertrand, fument diverses drogues douces. Cathy et James viennent de recevoir une lettre de Kary.

James et Cathy ont organisé une réunion de famille pour lire aux enfants la lettre de Kary et pour prendre, ensemble une décision.

James : Les enfants. Nous vous avons demandés de venir car nous avons reçu des nouvelles importantes...

William : KARY ?!!

Cathy : Oui, Will, elle nous a écrits.

Joanne : Comment va-t-elle ? Où est-elle ?

James : Je vais vous lire sa carte.

James, sous l'écoute impatiente de ses enfants, lit la carte de Kary. William, Joanne et Hellen sont consternés lorsque leur père achève la lecture.

Hellen : Qu'est-ce qu'on fait alors ?...

Joanne : Elle nous demande de ne pas la rechercher, mais en même temps, j'ai l'impression qu'elle le réclame...

William : Qu'elle le réclame ou pas, on s'en fout ! Maintenant qu'on a un nouveau point de départ pour les recherches, faut qu'on y aille !!

Hellen : Et les parents d'Emilie, ils en pensent quoi ?

Cathy : Je suis allée les voir. La mère d'Emilie s'est effondrée en larme, mais son mari est parti dans une colère noire et a décidé de ne plus rechercher sa fille. Il considère que les filles se moquent de nous et que ça leur apprendra la réalité de la vie.

William : Mais on ne va pas l'abandonner ? Il peut lui arriver n'importe quoi sur les routes !!

James : MAIS QUE VEUX-TU QU'ON FASSE A LA FIN !!!! J'ai déjà essayé et j'ai perdu leurs traces ! Comment veux-tu que je la retrouve s'ils se déplacent sans arrêt ?!! Comment deviner leur prochaine destination ? Et les gens ne font pas attention à ce qui se passent autour d'eux, sinon quelqu'un aurait déjà signalé leur passage, ils ne sont pas invisibles que je sache ! Il y a des affiches partout, même à Passadmont ! Al est aussi recherché maintenant !...
Oh mon dieu... nous ne la retrouverons jamais... C'est chercher une aiguille dans une botte de foin...

Cathy : James... Calme-toi... Elle a 14 ans, elle est capable de se débrouiller. Même si j'ai peur pour elle à chaque seconde de ma vie, je la crois capable de s'en sortir... Je lui fais confiance...

William : Alors c'est ça, hein !?... Vous la laissez tomber !...

Joanne et Hellen sont effarées de voir leurs parents s'écrouler ainsi et renoncer. C'est la première fois qu'elles voient leur père dans un état pareil.
William est sorti par la cuisine pour s'aérer la tête, et Hellen part sur ses traces.

Hellen : Will ?... Ca va aller ?...

William : Elle pense beaucoup à moi qu'elle a écrit...

Hellen : Ca ne m'étonne pas, elle t'adore. Tu as été et tu seras toujours son grand frère adoré.

William : Elle ne m'en veut pas alors ?...

Hellen : Pourquoi t'en voudrait-elle ? Tu as toujours été là pour elle... et je crois qu'elle n'apprécierait pas ce que tu fais en ce moment...

William : De quoi parles-tu ?

Hellen : De ça : ta clope. Je ne sais pas ce que vous faites avec Camille, mais vous êtes tous les deux complètement déconnectés en ce moment. Et Michelle m'a mise en garde, elle m'a demandée de te surveiller...

William : De quoi se mêle-t-elle, celle-là ! Elle ne sait pas ce que je suis en train de vivre.

Hellen : Mais elle a remarqué, tout comme moi, que tu étais en train de te détruire. Et si tu es en cours dans le même état que Camille, tu ne l'auras pas ton bac...

William : Qu'est-ce que j'en ai à foutre du bac ! C'est bien la dernière de mes préoccupations !

Hellen : Will ! Tu étais le meilleur, tu as d'énormes capacités et facilités, et Kary t'admirait aussi pour ça ! C'est toujours vers toi qu'elle allait chercher de l'aide.

William : Ouais, ben là, elle est pas venue me voir... Elle est partie sans moi, sans rien me dire...

Hellen : Je sais... Elle reviendra, et toi tu ne dois pas baisser les bras. Jette ça.

De retour chez elle, Joanne raconte la réunion à Ludovic qui l'écoute patiemment.

Joanne : C'est fini... Les parents renoncent... Ils laissent faire Kary...

Ludovic : Je crois qu'ils sont complètement dépassés et largués. Il ne faut pas leur en vouloir. Que ferais-tu à leur place ?

Joanne : J'ai peur... J'ai peur pour elle, pour les parents, pour le bébé... Tu crois qu'on arrivera à le rendre heureux ? Je n'ai pas été une bonne soeur pour Kary, ni pour William d'ailleurs. Tu crois que je serais une bonne mère ?

Ludovic : Tu seras une mère merveilleuse... Et tu sais comment j'en suis sûr ? Parce que tu t'inquiètes plus de son bien-être que du tien. Tu changes Jo, et j'aime la femme que tu deviens.

Joanne : Je t'aime...

La vie continue son chemin et la compétition de Ludovic bat son plein.

Commentateur : Mesdames et messieurs, regardez ça ! Ludovic Anjou, qui a fait un parcours formidable depuis le début de ce championnat, est maintenant en difficulté. Lionel Fanz, le favori, prend la tête avec une brasse d'avance ! Ah ! Mais attendez... Oui ! OUI ! Ludovic Anjou remonte sur cette dernière longueur de nage libre ! Lionel Fanz est moins rapide, il s'essouffle... OUIIII !!! LUDOVIC ANJOU gagne ce 400m quatre nages ! Il est donc médaillé d'argent de ce championnat inter-universitaire, à deux petits points de Lionel Fanz qui montera tout de même sur la plus haute marche du podium. Cyril Ducoin est médaillé de bronze. C'est une très belle compétition à laquelle nous venons d'assister !...

C'est avec les honneurs et les hourras de la foule, et surtout de Joanne, que Ludovic reçoit sa médaille d'or du 400m quatre nages et sa coupe en argent pour le championnat. En sortant du vestiaire où il s'est changé, un homme l'interpelle.

L'homme : Ludovic Anjou ? Ernest Drumond, de la Fédération Nationale de Natation.

Ludovic : Euh... Enchanté...

Ernest Drumond : Nous suivons votre parcours depuis quelques temps, et le résultat de ce championnat vient de confirmer notre décision. Nous voudrions que vous rejoigniez notre équipe des USA.

Ludovic : Waou ! Rejoindre l'Union Sims Agglomérations ? Mais c'est la meilleure équipe de natation du territoire ! C'est les compétitions internationales ! C'est...

Ernest Drumond : C'est une excellente rémunération, les meilleurs entraîneurs, une renommée nationale voire internationale si vous vous démarquez. Mais c'est aussi à plus de 1000km de vos origines, des déplacements incessants, une compétition de haut niveau de tous les instants. C'est une proposition en or et je vous conseille de bien y réfléchir. Les sélections sont dans un mois. Vous faites partis des favoris...

Hellen veut mettre de l'ordre dans sa vie sentimentale. C'est pourquoi elle a appelé Justin. Ils se sont donnés rendez-vous au pub Irlandais où travaillait Joanne.

Justin : Hellen ! Ca me fait plaisir de te voir... Il l'embrasse... C'est trop long deux semaines sans te voir !... Tu ne dis rien ? Tu as l'air si triste...

Hellen : Oui... C'est pas vraiment la forme ces temps-ci... Des problèmes familiaux, mais je ne veux pas t'embêter avec ça...

Justin : Eh ! Je suis là aussi pour ça ! Tu peux me parler, tu sais... Je ne vais pas m'enfuir parce que tu veux discuter de choses sérieuses. Je sais qu'on a plutôt tendance à s'amuser ensemble, mais c'est pas pour ça que je ne suis pas là pour les coups durs...
Quoi ?! Tu ne me crois pas ? Pour qui me prends-tu Hellen ?!!

Hellen : Si ! Si, je te crois !... C'est juste que ce n'est pas dans tes habitudes... On parle plus souvent de tout et de rien... ou de toi...

Justin : En résumé, je suis superficiel et égocentrique, c'est comme ça que tu me vois ? Ca fait plaisir ! J'avoue que je parle beaucoup, et souvent de ce qui m'arrive, mais ça ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas à toi ! Tu ne parles pas tellement de toi-même, non plus !

Hellen : Non, en effet. J'ai besoin d'écoute, de patience et de confiance...

Justin : Je croyais être ton petit ami, je croyais que tu me faisais suffisamment confiance pour me parler... A t'entendre, je me suis trompé...

Hellen : Non, c'est pas ça... Tu m'as apporté beaucoup de bien... J'avais besoin de ta joie de vivre, de ta spontanéité, de ton babillage incessant... Tu m'as donné confiance en moi, tu m'as remontée le moral rien que par ta présence... Mais j'ai besoin de plus, maintenant.

Justin : Mais il n'y a pas de problème, je peux t'apporter bien plus, il suffit que tu me donnes ma chance ! Je tiens à toi... Je t'aime... Tu es bientôt en vacances, on pourra se voir plus souvent, passer plus de temps ensemble !

Justin : Allez viens, on va s'installer dans un coin tranquille et tu vas me parler de tes soucis, d'accord ? Tu peux tout me dire, tu sais. Fais-moi confiance, je saurais t'écouter...

Hellen : C'est pas si facile... Je ne sais pas si je pourrai... en tout cas pas dans un lieu public...

Justin : Allez, donne-moi une chance de te prouver que je peux être plus proche de toi...

Hellen : D'accord... Allons chez moi...

La suite au prochain épisode...