Hellen : Camille ? Ça va ? Camille : Non, pas vraiment... Je suis plutôt naze cette semaine. Hellen : Pour que tu me l'avoues, c'est que ce doit être grave ! Tu veux boire un café ou un chocolat ? On pourra discuter. Camille acquiesce d'un vague signe de tête et les deux jeunes filles vont s'installer à la cafèt' du Centre d'Etudes. |
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Camille : J'en ai marre ! Je commence à ne plus arriver à enchaîner les petits boulots et les cours... Hellen : En tout cas, je t'admire de réussir à tout faire ! Mais au fait, pourquoi y es-tu obligée ? Camille : J'ai perdu ma mère il y a deux ans. Depuis mon père déprime et il en a perdu son boulot. 'Faut bien que quelqu'un rapporte des sous ! Camille continue ainsi à se confier à Hellen, se soulageant ainsi du poids de tous ses secrets... Hellen écoute, attentive, l'incitant à parler, heureuse qu'elle lui fasse enfin confiance. |
Joanne : J'espère que tu as prévu de payer tout ça ? Kary : Qu'est-ce qu'il y a ? Tu m'espionnes maintenant ! Joanne : Ecoute, ça nous est tous arrivé un jour ou l'autre de piquer dans les magasins, ne serait-ce qu'un carambar ! Mais là je crois que c'est un peu abusé ! Kary : Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ! Tu ne t'es jamais intéressée à moi de toute façon ! Elle arrive à se dégager et s'enfuie du magasin, les poches pleines... |
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Le soir, après manger, Joanne décide d'en parler à sa mère.Joanne : Maman, je voulais te dire... à propos de Kary... Cathy : Oui, je sais, ton père et moi on s'en occupe. Joanne : Et bien vous avez intérêt à accélérer le mouvement, parce qu'elle continue ! Cathy : De quoi ? Joanne : Ben de sécher et de voler !... Ah ! Tu ne savais pas... Je l'ai surprise cet aprèm, elle piquait des produits de maquillage, et elle avait l'air de savoir s'y prendre... |
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Cathy va directement retrouver Kary dans sa chambre pour tenter de parler avec elle. Mais comme d'habitude, elle se frotte à un mur et elle finit par s'énerver.Cathy : Ecoute ma fille, ça ne peut pas continuer comme ça ! Regarde-moi toutes ces choses ! Ce n'est pas avec ton argent de poche que tu as pu te les offrir ! Et bien, tu as intérêt à te souvenir d'où tu les as eues, parce que tu vas toutes les rapporter ! J'ai suffisamment de problèmes avec la justice comme ça ! Et la punition ne va pas traîner ! A croire que ton père a raison... |
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Joanne qui est montée dans sa chambre, a entendu les cris de sa mère. La main posée sur son ventre, elle parle toute seule... enfin presque...Joanne : Et toi, petit bonhomme, tu vas me faire vivre tout ça, hein ? "Enfant" est-il synonyme de "problème" ? Qu'est-ce que je vais faire de toi ?! Elle aperçoit sur son bureau la carte de la conseillère familiale.Joanne : Je crois que "Papa" et moi, on a une visite à faire avant de se décider... C'est pas facile la vie tu sais... |
Hellen : Dis-moi Will, Camille, elle t'a déjà parlé de sa vie ? William : Non, pourquoi ? Hellen : J'sais pas... elle a l'air vachement malheureux... Elle m'a un peu parlé cette semaine, et je sais qu'elle n'a pas une vie facile. Elle s'occupe de tout : de son père, de leur maison, elle ramène l'argent... sans oublier les études ! William : Je savais qu'elle était très occupée, mais je ne savais pas que c'était pour ça ! Tu sais, elle est très discrète et réservée... et puis pendant nos parties d'échecs, on ne parle pas de notre vie. |
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Hellen : Ah, je croyais que... tous les deux...?! William : Ça n'aurait pas été pour me déplaire ! mais elle ne veut pas de moi... Hellen : Peut-être que tu devrais essayer de lui parler si vous vous voyez toujours. Elle doit avoir un grand manque d'affection... William : C'est ça ! A défaut d'autre chose, je vais devenir son psy ! Hellen : Ce n'est pas ce que je voulais dire... William : Je sais !... Je vais voir ce que je peux faire... |
Joanne : Tu sais, ça ne nous engage à rien, elle va juste tout nous expliquer en large et en travers : l'avortement, être parents... Ludovic : Oui ! Je sais ! Tu m'as déjà dit tout ça ! Allez, j'ai hâte que ce soit fini... La conseillère familiale les accueille chaleureusement. Elle leur présente son institution, dont la salle d'activités où des filles-mères s'occupent de leur bébé. Elle observe les réactions du jeune couple devant ces bébés, de même lorsqu'elle leur parle des différentes "solutions" possibles. Elle se fait ainsi une idée de leurs sentiments. |
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La conseillère : Dites-moi Joanne, comment vous sentez vous pendant ce début de grossesse ? Je vois que vous vous tenez régulièrement le ventre... Joanne : Oh, non ! Je vais très bien ! Je pensais que le bébé me rendrait plus malade !! La conseillère hausse un sourcil et regarde Joanne droit dans les yeux.La conseillère : Joanne, je vous ai bien observée, et ce que vous venez de dire confirme ce que je pensais... Vous avez donné une réalité et une vie au phoetus... Vous vous considérez déjà comme mère... |